Le rapport fait la lumière sur l’importance des partenariats et de la coopération dans le secteur de l’eau et formule des recommandations à l’intention des décideurs politiques sur la manière d’accélérer et d’intensifier les efforts déployés pour atteindre l’ODD 6.
Dans le monde, 2 milliards de personnes (soit 26 % de la population) sont privées d’accès à l’eau potable et 3,6 milliards de personnes (46 %) n’ont pas accès à un système d’assainissement géré de manière sûre, indique le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023, publié par l’UNESCO au nom d’ONU-Eau et lancé lors de la Conférence des Nations Unies sur l’eau en mars 2023.
Le rapport donne un aperçu des principales tendances concernant l’état, l’utilisation et la gestion de l’eau douce et de l’assainissement, sur la base des travaux des membres et partenaires d’ONU-Eau. Il fournit aux décideurs des connaissances et des outils pour formuler et mettre en œuvre des politiques de l’eau durables. De plus, il offre des exemples de meilleures pratiques et des analyses approfondies afin de stimuler les idées et les actions pour une meilleure gestion dans le secteur de l’eau et au-delà.
Presque toutes les interventions liées à l’eau impliquent une certaine forme de coopération. Cultiver la terre requiert l’usage de systèmes d’irrigation partagés par les agriculteurs. L’approvisionnement en eau potable à un coût abordable des villes et des zones rurales n’est possible que par une gestion commune des systèmes d’assainissement et d’approvisionnement en eau. Et la coopération entre ces communautés urbaines et rurales est essentielle pour garantir à la fois la sécurité alimentaire et le maintien des revenus des agriculteurs.
La gestion des fleuves et des aquifères qui traversent des frontières internationales rend la question d’autant plus complexe. S’il a été démontré que la coopération en matière de bassins et d’aquifères transfrontaliers présente de nombreux avantages au-delà de la sécurité de l’eau, notamment l’ouverture de canaux diplomatiques supplémentaires, seuls 6 des 468 aquifères internationaux partagés dans le monde font l’objet d’accords de coopération officiels.
Les services environnementaux, tels que la lutte contre la pollution et l’enrichissement de la biodiversité, figurent parmi les avantages partagés les plus souvent soulignés dans le rapport, de même que les possibilités de partage de données, d’informations et de cofinancement.
À titre d’exemple, les « fonds pour l’eau » sont des systèmes de financement qui rassemblent les utilisateurs en aval, tels que les villes, les entreprises et les services publics, pour investir collectivement dans la protection des habitats en amont et la gestion des terres agricoles afin d’améliorer la qualité de l’eau ou sa quantité globale.