Originaire de l’Asie, la culture du soja (Glycine max) est largement répandue dans le monde. En Afrique, sa culture remonte à la fin du 19e siècle.
Le soja est une légumineuse, classé dans la famille des oléagineux par la FAO. Il en existe de nombreuses variétés.
En raison de ses multiples utilisations, la production du soja a pris d’ampleur au fil des ans.
En 2020, les emblavures mondiales du soja étaient de l’ordre de 120 millions d’hectares dont plus de la moitié au Brésil.
Estimée à plus de 402 millions de tonnes en 2023, la production mondiale de graines de soja a connu un accroissement de 751 % entre 1968 et 2017 tirée par la demande.
Les principaux producteurs mondiaux sont le Brésil, les Etats-Unis, l’Argentine, la Chine et l’Inde. Le leader de la production est passé successivement de la Chine, aux Etats-Unis et actuellement au Brésil.
La production africaine est négligeable. Cependant, il constitue une alternative aux cultures de rente héritées de la colonisation (coton, café, cacao,). Au Togo, la production est d’environ 200 000 tonnes en 2021.
Le soja fait l’objet d’échange dans le marché mondial.
Les exportations mondiales sont assurées principalement par les Etats-Unis, le Brésil, l’Argentine et le Paraguay.
La Chine, bien qu’étant producteur, enest le premier importateur mondial. Il y a également l’Union Européenne, l’Indonésie, la Thaïlande, etc.
Le Togo s’illustre dans la vente du soja biologique dont il est le premier leader exportateur vers l’Union Européenne.
La principale destination des graines de soja est l’alimentation animale. D’après le WWF, l’augmentation de la consommation de produits animaux dans le monde a multiplié par quatre la production globale de soja entre 1980 et 2020.
Le soja est également la base de l’alimentation en Asie. En Afrique, les graines de soja et ses dérivés prennent progressivement place dans les régimes alimentaires.
Si le négoce mondial des produits agricoles est essentiellement assuré par les multinationales, la nouvelle organisation des acteurs de la filière soja, l’interprofession soja, fait la promotion des commerçants locaux et encourage la transformation locale afin de mieux tirer profit des retombées de la filière.
Le pouvoir fertilisant de la culture du soja qui le plébiscite dans le cadre de la production durable, l’effort de transparence dans la fixation des prix équitables au sein de l’interprofession, la prise en compte des besoins des industries locales dans le processus de la commercialisation, la demande très forte des graines et de ses sous-produits du soja sont autant de facteurs qui promettent le soja à un bel avenir en Afrique et dans le monde.
Gilles Amoussou, Expert en politique agricole