Ce parc agro-industriel est pour l’Union africaine un modèle pour renforcer la souveraineté du continent sur la création de valeur et réduire sa dépendance aux importations.
La Côte d’Ivoire et le Ghana vont collaborer pour la mise en place d’un parc agro-industriel transfrontalier, un projet pilote pour la Zone de libre-échange continentale (ZLECAf), a annoncé la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Ce projet est une collaboration entre la Commission de l’Union africaine (CUA), la CEA, la Commission de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et ses partenaires. Il vise à renforcer les capacités à développer des chaînes de valeur agricoles régionales.
Il se concentrera sur le cacao et le riz, des produits stratégiques pour les deux pays. La Côte d’Ivoire et le Ghana, bien que produisant 60 pour cent du cacao mondial, n’en transforment que le cinquième. Le riz révèle une dépendance aux importations, coûtant environ un milliard de dollars par an.
Ce parc agro-industriel vise à favoriser la transformation locale, créer des emplois et générer de la richesse sur le continent. En réduisant les pertes après récolte et en stimulant les agro-industries locales, l’initiative entend également améliorer la sécurité alimentaire et l’autosuffisance.
Inspiré de la coopération entre la Zambie et le Zimbabwe, ce modèle de parc agro-industriel est un argumentaire solide, selon la CEA, pour des pôles transfrontaliers. Il intègrera des infrastructures modernes, des normes harmonisées et des financements résilients au climat.
Janet Edeme, directrice à la CUA, a souligné l’importance de ce projet, un programme phare de l’Agenda 2063 pour la souveraineté de la valeur en Afrique. « Nous devons transformer nos frontières en passerelles (…) afin de promouvoir le made in Africa », a-t-elle ajouté.
La CEA, la CEDEAO et leurs partenaires soutiennent activement cette démarche. Zonon Abdoulaye, Coordinateur à la CEDEAO, a insisté sur la nécessité de transformer les exportations brutes en produits à valeur ajoutée.