Pour la plupart des riziculteurs mobilisés le 20 août 2025 pour une visite guidée au parc de technologies et d’innovations agricoles (Technoparc) de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) à Davié, ce fut la première fois de rentrer en contact avzc des variétés de riz pluviales strictes.
On retient des échanges lors de cette visite guidée que les variétés de riz pluviales strictes (WAB0019634 et AB0019715) présentent à la fois une meilleure résistance aux maladies, une meilleure tolérance à la sécheresse et des rendements optimisés soit 5 tonnes à l’hectare au bout de 90 à 100 jours.
Pour les participants, surtout les femmes, les variétés de riz pluviales strictes promues par l’ITRA au sein de son Technoparc émergent comme une solution prometteuse dans ce sens qu’elles s’adaptent mieux aux conditions climatiques actuellement instables.
« La femme togolaise cultive souvent le riz tout d’abord pour nourrir la famille. Des fois on n’arrive pas à avoir un bon rendement à cause des problèmes de maîtrise de l’eau. Mais quand je suis venue ici, j’ai constaté qu’il y a d’autres semences que nous pouvons cultiver sur les terrains secs. J’encourage les femmes à s’accaparer de ces semences. Si on les cultive, je suis sûre que peu à peu, nous allons quitter la pauvreté », se réjouit DZOLEVO Ama, productrice et transformatrice de riz à Kpele tutu.

« De retour chez moi, je compte informer les membres de mon groupement et même le village que voilà à l’ITRA j’ai vu des riz qu’on peut produire comme on fait l’arachide chez nous », renchérit GODZO Yawa Ana rizicultrice venue d’Agotimé Tagba, canton d’Amoussoukopé.
Selon la coordination du Technoparc, l’approche visite guidée par filière vient en prélude aux journées portes ouvertes. Elle permet d’échanger jusqu’aux moindres détails avec les producteurs sur les différents aspects de l’itinéraire technique, les caractéristiques ainsi que les performances.
Les chercheurs du programme national riz de l’ITRA ont saisi l’occasion pour sensibiliser les producteurs sur l’adoption du système de riziculture intensive (SRI) caractérisée par l’augmentation du rendement tout en utilisant moins de ressources et en réduisant les impacts environnementaux.

Les participants ont naturellement fait le tour des parcelles des autres variétés de riz dont EXBAIKA (aromatisé avec un rendement potentiel de 10 tonnes à l’hectare) et bien d’autres cultures à savoir l’arachide, le soja, le sésame, le niébé, le mil, le sorgho, le manioc ainsi que les technologies de production animale et halieutique.
Tous ont félicité l’ensemble des chercheurs de l’ITRA pour leur effort et accomplissement. Ils ont exprimé leur gratitude à l’endroit du gouvernement ainsi que les partenaires notamment le CORAF et le FSRP pour leur appui multiforme.
Source :ITRA