Le maïs est la principale céréale produite dans le monde, représentant à lui seul plus de la moitié de la production céréalière mondiale.
Selon le Conseil International des Céréales (CIC), la production mondiale de maïs a atteint plus d’un milliard de tonnes au cours de la campagne 2022-2023.
Les Etats-Unis sont les premiers producteurs mondiaux de maïs, avec plus de 30 %. Ils sont respectivement suivis par la Chine, le Brésil, l’argentine.
L’Afrique produit à peine 5 % de la production mondiale. La production africaine est dominée par le Nigeria, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Afrique du Sud et la Tanzanie.
Le maïs est également la deuxième céréale échangée dans le monde, après le blé. La part de la production exportée a atteint 15 % en 2022, soit environ 124 millions de tonnes. L’offre exportable est assurée principalement par les Etats-Unis (30 % du total des échanges), le Brésil, l’Argentine et l’Ukraine.
Cette céréale est principalement utilisée en alimentation animale (60 %), pour l’industrie (30 %) et pour l’alimentation humaine (10 %). Elle constitue la nourriture principalement pour la population de l’Amérique Centrale et de l’Afrique avec respectivement 60 % et 30 % de la consommation humaine mondiale.
L’offre africaine du maïs est non seulement basse mais aussi instable en raison des nombreux aléas notamment des perturbations climatiques, de la fluctuation de prix des intrants et des produits, des maladies et des ravageurs qui rythment la production. A ces paramètres incontrôlables, s’ajoutent la petitesse des exploitations, la faible mécanisation et la non maîtrise de l’eau.
Ainsi, l’insécurité alimentaire dicte toujours sa loi dans certains pays du continent en dépit des potentialités agricoles (terres cultivables).
Tous les acteurs directs notamment les producteurs, les commerçants, les industriels, les exportateurs et les acteurs étatiques (Etat, organisations publiques régionales, partenaires au développement) et non-étatiques (ONG, associations, fondations…) sont interpellés à cet effet pour plus d’effort.
Les perspectives de la production de maïs à l’horizon 2025-26 font état de ce qu’en raison des augmentations prévues des superficies cultivées et des rendements, la production mondiale devrait atteindre des records successifs au cours de la période de prévision.
Quant à la consommation mondiale, elle devrait connaître des pics consécutifs, mais la croissance de l’utilisation des aliments pour l’homme et pour l’alimentation animale devrait ralentir par rapport au rythme moyen récent. L’utilisation industrielle devrait être la composante qui connaîtra la plus forte croissance, menée par l’éthanol.
Par ailleurs, les échanges commerciaux devraient croître de 2 % par an, atteignant de nouveaux sommets, principalement pour répondre aux besoins en aliments pour animaux des pays en développement.
Gilles Amoussou, Expert en politique agricole