Comment assurer une mobilité pastorale transfrontalière apaisée dans les communes ? Le sujet a fait l’objet d’une rencontre régionale de plaidoyer organisée les 27 et 28 décembre 2024 à Lomé, une initiative du Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), avec l’appui de ses partenaires. Les travaux ont permis d’échanger les expériences et de formuler des recommandations concrètes pour non seulement améliorer la gouvernance pastorale, mais également renforcer la résilience des systèmes d’élevage et promouvoir une mobilité transfrontalière apaisée.
Pilier de l’économie rurale en Afrique de l’Ouest, le pastoralisme joue un rôle clé dans la fourniture de protéines animales essentielles et dans la résilience des populations. Cependant, son potentiel reste sous-exploité selon le président de la CTOP citant une étude menée par le ROPPA en 2022, son potentiel reste sous-exploité.
« Au Togo, cette étude, réalisée dans les communes de Kpendjal 1, Kpendjal 2, Kpendjal Ouest 2 et Tone 4, a mis en lumière des efforts significatifs pour intégrer le pastoralisme dans les Plans Communaux de Développement. Cependant, il demeure encore beaucoup à faire pour répondre aux attentes des acteurs locaux et maximiser les retombées de ce mode de production », a expliqué Ayéfoumi Olou Adara.
Le pastoralisme est confronté à des défis majeurs, notamment des conflits entre agriculteurs et éleveurs, l’insécurité croissante et une prise en compte insuffisante dans les politiques de développement local.
C’est pour faire face à ces défis, que cette rencontre a été initiée avec des participants venus du Bénin, du Burkina Faso, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Togo.
A Lomé, les différents acteurs ont fait le point sur la prise en compte du pastoralisme dans les plans communaux de développement, et renforcer le rôle du pastoralisme dans la création de richesse, la lutte contre la faim et la pauvreté. Ils ont également plaidé pour des politiques locales et régionales durables, alignées sur les priorités de l’agenda post-Malabo de l’Union Africaine et des stratégies régionales de la CEDEAO et de l’UEMOA.
Au demeurant, cette rencontre est l’expression de l’engagement à trouver des solutions durables pour améliorer la gouvernance des ressources naturelles et promouvoir une coexistence pacifique entre agriculteurs et éleveurs dans la sous-région.
La Rédaction