Au Togo, le gouvernement reste préoccupé par une gestion efficiente des pesticides dans le secteur agricole, d’autant plus que l’utilisation des pesticides chimiques dans les pratiques agricoles est devenue un enjeu majeur de santé publique et de gestion de l’environnement.
Le « projet d’appui à la gestion efficiente des pesticides dans le secteur agricole au Togo (ProGePestA) » a été initié et formulé dans ce sens par le ministère de l’environnement et des ressources forestières avec l’appui technique et financier de la FAO.
Ceci, dans le cadre de la mise en œuvre des Conventions de Rotterdam sur le commerce international des produits chimiques et de Stockholm sur les polluants organiques persistants.
Le projet d’un coût total de 304 000 USD, a été lancé ce 21 décembre 2023 à Lomé. Il ambitionne de porter à l’échelle, les études d’évaluation des risques sur les 39 préfectures du Togo afin d’asseoir une meilleure stratégie de gestion de l’utilisation de ces pesticides.
Il est également prévu la formation des agents des services de l’agriculture et de l’environnement sur la surveillance environnementale de l’usage des pesticides, l’accompagnement des maraichers dans la mise en place des jardins-écoles.
Le ProGePestA est estimé à un coût total de 304 000 USD pour une durée de deux ans avec une série d’action notamment : l’extension de l’étude d’évaluation des risques sur les 39 préfectures du Togo, la formation des agents des services de l’agriculture et de l’environnement sur la surveillance environnementale de l’usage des pesticides, l’accompagnement des maraichers dans la mise en place des jardins-écoles
Pour rappel, une étude pilote menée entre 2021 et 2022 dans les préfectures de Bassar et de Moyen Mono par le ministère de l’environnement et des ressources forestières (MERF) sur l’utilisation des pesticides, a révélé des cas de brûlures chimiques par contacte et d’intoxication via les aliments, une forte mortalité des animaux domestiques et sauvages, le cancer, la pollution de l’eau, la disparition des microorganismes et l’appauvrissement des sols entre autres.
Selon ce département ministériel, le glyphosate et le paraquat sont les substances chimiques les plus incriminées au Togo à cause de leurs usages comme désherbant.
DKS