Le ministère en charge de l’Action sociale, avec l’appui financier du PNUD, a procédé, le 7 décembre 2023, à Lomé, à une cérémonie de remise de matériels et des équipements agricoles aux groupements et coopératives des 39 préfectures du Togo.
Cet appui en matériel et équipements de production agricole se situe dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Autonomisation des Femmes Rurales au Togo (PAFeRT).
Il va permettre de satisfaire les besoins prioritaires des femmes et accroitre le rendement de leurs activités, tout en faisant de l’agriculture un des moteurs du développement inclusif.
Au Togo, malgré leur engagement remarquable dans la chaîne de production agricole, les femmes rurales demeurent marginalisées, en termes de rétribution et de bénéfice du fruit de leur travail. En témoigne l’analyse des disparités de la Politique Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre (PNEEG) où l’agriculture occupe 72% de la population active, dont 53% de femmes, contre 46,5% d’hommes.
Ce constat a amené le gouvernement à investir dans les femmes rurales et à valoriser leur potentiel, afin de réduire les problèmes auxquels elles sont quotidiennement confrontées.
C’est dans cette logique que le ministère en charge de l’Action sociale et de la Protection de la femme et de l’Alphabétisation a remis, le 7 décembre 2023, à Lomé, du matériel et équipements aux groupements et coopératives agricoles des différentes préfectures du Togo.
L’objectif étant de contribuer à l’égalité des hommes et femmes dans le secteur agricole. Ceci, en vue de faire de l’agriculture togolaise un secteur productif à haute valeur ajoutée.
Estimé à un coût global de 100 millions de FCFA, ce lot de matériel est composé de : tricycles, couveuses à œufs, rappeuses de manioc, moulins à condiment motorisés, concasseurs de noix de palmiste, batteuses de soja, etc. Les bénéficiaires, au nombre de 78 groupements et coopératives de femmes, viennent des 39 préfectures du Togo, à raison de 2 par préfecture.
A l’occasion, la ministre en charge de l’Action sociale, Mme Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, a laissé entendre que la prospérité d’une nation tire sa source de l’action conjuguée de toutes les composantes de la société, y compris celle des femmes rurales qui ont des atouts importants.
Malheureusement, ces atouts, selon elle, sont jusqu’à présent sous utilisés, en raison des pesanteurs socioculturelles. « Ayant pris la bonne mesure de ces exigences et conscient que l’investissement dans les femmes et filles en zones rurales est porteur de grand espoir pour l’atteinte des objectifs de l’égalité entre les hommes et femmes, le gouvernement sous le leadership du chef de l’Etat, a pris des mesures et engagé des actions majeures », a-t-elle souligné.
Parmi ces actions, elle a cité, entre autres, le renforcement du statut de la femme, à travers la révision du code des personnes et de la famille, l’affectation aux femmes d’au moins 30% des zones aménagées pour l’agriculture, la mise en place de programmes et projets pour renforcer leur autonomisation économique.
Elle a invité les bénéficiaires à faire bon usage de ces équipements, afin qu’ils puissent leur permettre d’atteindre une véritable autonomisation économique.
Selon la représentante-résidente du PNUD au Togo, Mme Binta Sanneh, les femmes apportent des contributions significatives à l’économie agricole et jouent un rôle essentiel dans la croissance économique des pays.
Ceci, en soutenant considérablement la sécurité alimentaire, la résilience communautaire et la durabilité environnementale. « En investissant dans l’autonomie économique des femmes rurales, nous reconnaissons, non seulement leur apport exceptionnel, mais aussi nous affirmons notre engagement à créer des opportunités équitables pour toutes, bâtissant ainsi un avenir où les femmes rurales sont reconnues et célébrées, en tant que moteur incontournable de développement économique durable », a-t-elle indiqué.