Ceux-ci ont été dotés des outils et compétences nécessaires pour transformer les défis climatiques en opportunités.
Au Bénin, plus de 30 jeunes agriculteurs, dont 11 femmes, ont été outillés durant deux mois en compétences vertes sur l’irrigation solaire et les énergies renouvelables appliquées à l’agriculture, à la faveur d’une formation intensive dispensée dans le cadre d’un projet financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ).
La formation organisée à Porto-Novo (sud) à a été initiée par le programme de compétences vertes du Fonds régional de stabilisation et de développement (FRSD) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Financé par le BMZ, le FRSD est mis en œuvre par l’agence allemande de coopération internationale (GIZ).
La formation, menée en partenariat avec le Centre de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE), a bénéficié de l’appui technique de Vétérinaires Sans Frontières (Belgique) et de la GIZ.
Les participants ont bénéficié d’un accompagnement intensif, alliant formation théorique, travaux pratiques et développement de plans d’affaires, a indiqué l’ECREEE.
La formation a permis l’émergence d’une nouvelle génération d’agriculteurs climato-intelligents à Porto-Novo, a souligné, de son côté, la GIZ.
Grâce à leurs nouvelles compétences et aux kits solaires de démarrage, les participants peuvent désormais pomper de l’eau sans dépendre de carburants coûteux, cultiver même en saison sèche et accroître leurs revenus et partager leurs connaissances au sein de leurs communautés, a-t-on ajouté.
En dotant les jeunes de compétences en énergies renouvelables, le programme de compétences vertes du FRSD renforce les moyens de subsistance, améliore la sécurité alimentaire et accroît la résilience.
Réagir de manière préventive aux crises et aux conflits
Fort du succès enregistré à Porto-Novo, ce programme est en cours d’extension à d’autres régions du Bénin, du Togo et de la Guinée-Bissau afin de permettre à davantage de jeunes de développer des solutions climato-intelligentes pour leur avenir.
Le BMZ a alloué 25 millions d’euros à la deuxième phase (2024-2027) du FRSD, déployée dans trois pays membres de la CEDEAO : le Bénin, le Togo et la Guinée-Bissau.
Ce projet a été conçu pour réagir de manière préventive aux défis politiques, sécuritaires, environnementaux et sociaux qui menacent la paix et la cohésion sociale en Afrique de l’Ouest, et ce, via la création d’opportunités économiques durables pour des groupes vulnérables, notamment les femmes, les jeunes et les migrants de retour au bercail.
Pour ce faire, le FRSD finance des infrastructures et des équipements pour un certain nombre de chaines de valeur (horticulture, volaille, pêche et aquaculture), ainsi que des investissements dans la formation professionnelle, le développement des compétences et le renforcement des capacités.
L’existence de perspectives et d’alternatives économiques renforce la « résilience » des groupes vulnérables, particulièrement les jeunes, et rend difficile leur recrutement par les groupes extrémistes, selon le BMZ.
Terrorisme, conflits, coups d’État militaires, trafic de tous genres, chômage, sécheresse et inondations, l’Afrique de l’Ouest est confrontée à de nombreux défis sécuritaires, politiques, socio-économiques et climatiques. La première phase du FRSD a été mise en œuvre en Gambie (2019-2024), a-t-on rappelé.