Madame Yao Victorine, directrice de l’entreprise ARACH-TOGO redéfinit les normes de l’industrie alimentaire avec sa passion dévorante pour l’arachide. Elle revient sur sa récente participation au Festival International des Compétences et Talents de la Femme(FICTAF) d’Abidjan.
Pourriez-vous évoquer brièvement votre parcours et votre rôle au sein de l’entreprise ARACH-TOGO ?
En introduction, je tiens tout d’abord à exprimer ma gratitude pour l’opportunité qui m’est octroyée. Victorine YAO Minkoth, de mon nom, je me prévalais d’une licence en linguistique obtenue à l’Université de Lomé. Animée d’une passion ardente pour l’entrepreneuriat et la communication, mes préoccupations s’inscrivent dans la lutte contre les violences et le harcèlement sexuel infligés aux jeunes et aux femmes. À présent, je me trouve à la tête de l’entreprise ARACH-TOGO, fleuron de l’industrie togolaise spécialisée dans la métamorphose de l’arachide en une gamme exquise de pâtes et de produits dérivés d’une qualité remarquable. Notre siège s’établit à Lomé, précisément dans le prestigieux quartier d’Avedji-Limousine, et nos pâtes d’arachides se voient affichées à des prix oscillant entre 500 et 40 000 F CFA, en fonction de leur grammage.
Pouvez-vous élucider la quintessence d’ARACH-TOGO et les enjeux qu’elle représente dans l’arène économique togolaise ?
Il convient de souligner que la pâte d’arachide ARACH-TOGO constitue une véritable mine nutritionnelle, témoignant d’une richesse en vitamines E, B3-B1-B6, en matières grasses, en acides insaturés, en fer, en potassium, entre autres. Ces éléments se révèlent être de précieux alliés pour préserver la santé du système cardiovasculaire, rectifier les taux de cholestérol, se prémunir des carences et se nourrir de protéines végétales à haute teneur calorique. Ainsi, ARACH-TOGO s’érige en réponse concrète à un besoin crucial, celui de contribuer au bien-être et à la saine alimentation des populations.
Quelles ont été les circonstances singulières ayant conduit à votre voyage en Côte d’Ivoire ?
Je suis l’une des jeunes femmes entrepreneures en incubation du prestigieux programme MADJE, au sein de KD Group. Par le biais de cette initiative, notre sélection a été minutieusement opérée en vue de participer au Festival International des Compétences et Talents de la Femme (FICTAF), qui s’est tenu du 2 au 10 juin 2023 au prestigieux Palais de la Culture d’Abidjan. Il convient de souligner que ce choix ne fut en rien le fruit du hasard. En effet, un tri rigoureux fut effectué afin d’identifier les âmes les plus ardentes, prêtes à apporter leur contribution, aussi modique soit-elle, en regard des dépenses prises en charge (billets d’avion aller-retour, hébergement, restauration, déplacements, etc.) par Madame KAYI DOGBE, PDG de KD Group, à qui j’adresse mes plus sincères salutations et remerciements pour cette noble opportunité qui m’a ouvert de nouvelles perspectives et a su élargir mes horizons.
Au cours de cet événement, j’ai eu l’insigne honneur de rencontrer le président du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur, Monsieur ATITSO Kodzovi, ainsi que son équipe, ainsi que des personnalités éminentes telles que Monsieur Markus Depoukn et Kodjo Aïd OTOU d’Edolé Africa. Avec ces sages mentors, nous avons eu des échanges fructueux, abordant les défis auxquels nous sommes confrontés, et ils ont eu la bienveillance de me prodiguer des conseils confidentiels pour le développement de notre entreprise. En l’espace de ce laps de temps, j’ai assimilé les valeurs du vivre ensemble, de la collaboration en équipe, de l’autocontrôle, et de la compréhension et du respect envers les tempéraments d’autrui.
Lorsque vous avez appris l’opportunité d’expansion géographique, quels étaient les objectifs ambitieux que vous souhaitiez concrétiser ?
Mes principales aspirations étaient de dénicher des partenaires fiables, d’établir un représentant d’ARACH -TOGO en Côte d’Ivoire, de présenter notre produit à la population ivoirienne, de constituer un réseau de contacts de qualité, et enfin, d’observer les pratiques déjà supérieures à nos propres méthodes, dans le but d’améliorer les nôtres le cas échéant.
Ces objectifs initiaux ont-ils été complètement réalisés, ou avez-vous rencontré des imprévus nécessitant des ajustements stratégiques ?
Il faut noter que tous les objectifs du départ n’ont pas été totalement atteint surtout celle trouver des représentants mais néanmoins nous eut des contacts et les discussions se poursuivent
Pourriez-vous partager vos impressions et réflexions sur votre périple entrepreneurial, tant pour les succès que pour les épreuves rencontrées ?
Les Ivoiriens ont fait preuve d’une mobilisation massive lors de cet événement d’envergure. La population a réservé un accueil des plus chaleureux à notre produit Arach-Togo, exprimant ainsi une appréciation considérable à son égard.
Quels ont été les instants marquants de cette odyssée entrepreneuriale d’ARACH-TOGO à Abidjan ?
Au cours de ce voyage, de nombreuses expériences m’ont laissé une impression extrêmement positive. Dès notre arrivée à l’aéroport Houphouët Boigny, un accueil des plus animés nous a été réservé par Madame Caroline Da Silva et son équipe. Cette attention inattendue m’a profondément marquée. Nous avons été logées dans une somptueuse villa de la région et avons savouré un dîner d’exception le soir même. Le lendemain, lors du lancement de l’événement au Palais de la Culture d’Abidjan, nous avons découvert avec émerveillement des stands VIP ornés des couleurs du drapeau togolais qui nous étaient spécialement dédiés. Ce qui m’a particulièrement marquée, c’est l’honneur et le privilège qui m’ont été accordés de recevoir dans mon stand les personnalités compétentes de la Côte d’Ivoire.
Parmi elles, Madame Françoise Le Guennou-Remarck, Ministre de la Culture et de la Francophonie de la Côte d’Ivoire, a manifesté son soutien en achetant nos produits. De même, le Président du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur a mis à notre disposition un véhicule et deux aînés de son bureau pour une journée de visite à Abidjan. Madame KAYI DOGBE, PDG de KD Group et membre d’honneur de FICTAF, a généreusement offert des repas togolais à tous les participants pendant deux jours de la foire. La soirée de clôture, couronnée de succès, mérite toutes mes félicitations, notamment pour le Couple DA SILVA. En résumé, je n’ai qu’un mot à dire : waouh !
Quels ont été les principaux défis auxquels ARACH-TOGO a dû faire face au cours de ce voyage, et comment les avez-vous surmontés avec brio ?
Les défis ne manquent pas, même en cette occasion. Nous n’avions pas été informés suffisamment tôt de cette opportunité, ce qui nous a laissé peu de temps pour préparer une communication adéquate pour annoncer la participation d’ARACH-TOGO à cet événement majeur. De plus, il s’agissait de notre premier voyage à Abidjan, et il aurait été préférable de disposer de commerciaux sur place afin de maximiser nos ventes. Malheureusement, nous n’avions pas les contacts nécessaires pour obtenir une assistance immédiate. Toutefois, la situation a été en partie compensée par notre présence dans les stands VIP spécialement réservés au Togo. De plus, lors de la visite des stands, les autorités ont commencé par passer par notre stand avant de poursuivre chez les autres exposants, ce qui nous a été d’une grande aide.
Quelles sont vos distinctions lors de votre parcours entrepreneurial ?
J’ai eu le privilège de participer à la troisième édition de l’événement « Filles aux commandes » de Plan International Togo, où j’ai eu l’opportunité d’endosser le rôle d’une avocate engagée pour la défense des droits du peuple lors d’un procès fictif portant sur les violences sexuelles survenues en 2019.
Egalement, je suis fière d’avoir été désignée lauréate du concours « Mes vingt-quatre heures du confinement », une initiative visant à mettre en lumière les harcèlements et les violences que les femmes et les filles ont subis pendant la période de confinement, ainsi que l’inégalité dans la répartition des tâches domestiques entre les sexes durant cette période.
J’ai eu l’honneur d’être sélectionnée comme lauréate du programme African Woman Entrepreneurship Academy (AWEA), une initiative lancée par l’ambassade des États-Unis en partenariat avec le Centre des Ressources en Entrepreneuriat Social (CeRES).
De plus, j’ai été distinguée comme lauréate du programme de leadership et d’autonomisation corporelle des femmes et des filles, une initiative mise en place par l’ambassade de France au Togo en collaboration avec le Centre Entrepreneurial des Femmes d’Affaires du Togo, Innov’up. Enfin, j’ai été honorée en tant que lauréate du programme « FEMINOV ».
Comment entrevoyez-vous l’avenir d’ARACH-TOGO, et quelles sont vos aspirations pour l’épanouissement continu de l’entreprise ?
La pâte d’arachide ARACH-TOGO, consommée en interne, offre une variété d’options à base d’arachide. Elle promet de transformer la vie des consommateurs, et pour y parvenir, nous avons l’intention de procéder étape par étape. Dans un premier temps, notre objectif est d’acquérir notre propre local, d’accroître notre capacité de production et de multiplier les points de vente afin d’être plus proches de nos clients cibles. Nous souhaitons ainsi établir une présence solide sur le marché et répondre de manière optimale aux besoins et aux attentes de notre clientèle.
SOURCE: maieutika.mondoblog