Alors que la moitié des habitants en Afrique est encore dépourvue d’accès à l’électricité, la Banque mondiale avec la BAD ont lancé un partenariat pour connecter 300 millions d’Africains d’ici à 2030.
Lors de l’assemblée de l’Inera, l’Accelerated Partnership for Renewables in Africa (APRA) prend forme tandis que Nuclear Energy Agency (NEA) collabore de plus en plus avec les pays africains. Les gouvernements du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire ont approuvé la construction de deux centrales solaires respectivement à Donsin et Sokhoro.
AFRIQUE
Lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fmi à Washington la semaine dernière, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) ont noué un partenariat pour connecter 300 millions d’Africains à l’électricité en 2030, soit réduire de moitié le nombre de personne sur le continent n’ayant pas l’accès à l’électricité.
Dans ce cadre, la Banque mondiale s’emploiera à raccorder 250 millions de personnes à l’électricité par le biais de systèmes d’énergie renouvelable décentralisés ou de réseaux de distribution et la BAD soutiendra les 50 millions de personnes supplémentaires.
Pour connecter 250 millions de personnes, $30 milliards d’investissements publics seront nécessaires, notamment par l’intermédiaire de l’Association internationale de développement (IDA), l’institution en charge des dons et des prêts concessionnels aux pays à faible revenu, qui jouera un rôle essentiel.
En outre, les gouvernements devront mettre en place des politiques pour attirer l’investissement privé et réformer les services publics afin qu’ils soient financièrement sains et efficaces grâce à des mécanismes tarifaires protégeant les pauvres.
Toujours selon la Banque mondiale, le raccordement de 250 millions de personnes présenterait des opportunités d’investissement pour le secteur privé dans les énergies renouvelables de $9 milliards.
Lors de la 14ème session de l’Assemblée de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), qui s’est déroulée les 17 et 18 avril à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis, a été discuté de la stratégie à mettre en œuvre pour l’Accelerated Partnership for Renewables in Africa (APRA).
Lancé lors de la COP28 l’année dernière, l’APRA, plateforme collaborative unique, s’appuie sur la Déclaration de Nairobi sur le changement climatique annoncée lors du Sommet africain sur le climat, au Kenya, en septembre 2024. La Déclaration fixe un objectif ambitieux visant à augmenter la capacité renouvelable du continent de 56 GW en 2022 à 300 GW d’ici 2030.
Les objectifs de l’APRA sont de mobiliser des financements, d’impliquer le secteur privé et de fournir une assistance technique ciblée et un renforcement des capacités. L’approche innovante de l’APRA est guidée par les plans nationaux élaborés par les pays membres, garantissant ainsi que les initiatives sont adaptées aux besoins et aux circonstances spécifiques. Au cours des discussions modérées, les panélistes ont souligné l’importance d’un soutien contextualisé, réitérant le fait que chaque pays africain est unique dans ses besoins et ses priorités.