Dans le cadre du projet « Transformation agricole dans les États fédéraux du Nigeria et les régions togolaises vers la réalisation de la Faim Zéro », 34 acteurs semenciers ont pris part ce lundi 30 septembre à Lomé, à un atelier de formation portant sur le contrôle de qualité et la certification des boutures de manioc, d’igname et de patate douce.
Financé par le Fonds international de développement (FIDA) et exécuté par l’Institut international d’Agriculture Tropicale (IITA), le projet vise notamment à renforcer la production agricole et à améliorer l’accès à des intrants de qualité, répondant ainsi à un besoin urgent de transformation du secteur.
Ces deux (02) institutions pilotent en effet, des programmes pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Face à un accès limité à du matériel végétal de qualité pour 70 % des agriculteurs en Afrique de l’Ouest, la formation des inspecteurs semenciers et des agriculteurs sur les normes de qualité est donc cruciale pour garantir des semences performantes et promouvoir des techniques de multiplication adéquates.
« Nous saluons véritablement l’initiative ‘Faim Zéro’. Ce soutien considérable à notre secteur permettra de mettre à disposition les trois protocoles de certification pour le manioc, l’igname et la patate douce. Cela stimulera la production vivrière au Togo. Ces protocoles permettent aux producteurs semenciers de produire des semences conformément aux normes internationales, assurant ainsi la disponibilité de semences en quantité et en qualité pour le secteur agricole », a déclaré DJOBO Solizama, Directeur des semences agricoles et des plants.
L’objectif visé, selon M. DJOBO Solizama, est d’« outiller les acteurs à l’utilisation de ce manuel de procédures de contrôle de certification. Cela leur permettra de jouer leur rôle d’inspecteurs assermentés ».

Le manuel élaboré à cet effet contient des éléments techniques. Il renferme les règlements techniques ainsi que les normes de production et de certification. Il offre des orientations sur la manière de procéder à l’inspection des cultures et à l’échantillonnage en vue d’analyses.
« À l’issue de cette formation, les responsables souhaitent que les semences d’igname, de manioc et de patate douce soient disponibles, notamment des variétés productives mieux adaptées à notre réalité, afin de soulager temporairement les producteurs », a-t-il souligné.
De son côté, le Dr DEBO AKANDE, Directeur du département de l’incubation des entreprises à l’IITA, est largement revenu sur les raisons de l’initiation de ce projet.
« Nous avons lancé ce projet car nous constatons de nombreux manquements qui entravent le développement de notre agriculture, en particulier dans le secteur des tubercules, notamment le manioc et l’igname en Afrique », a-t-il expliqué.
Pour pallier ces manquements, le Dr DEBO AKANDE estime qu’il est impératif d’opter pour l’innovation et la mécanisation de l’agriculture. « Nous avons besoin de mécanisation pour développer l’agriculture en Afrique. C’est pourquoi ce projet met l’accent sur la mécanisation et l’innovation dans le secteur agricole », a-t-il ajouté.
À l’issue de cette formation de renforcement des capacités, des inspecteurs seront en mesure d’encadrer les producteurs conformément à la réglementation en vigueur, afin d’assurer la qualité des semences.