La 44ème Journée mondiale de l’alimentation (JMA) a été célébrée ce mercredi 16 octobre 2024 au Togo sous le thème : « Droit aux aliments, au service d’une vie et d’un avenir meilleurs. Ne laisser personne de côté ». Une manifestation couplée avec la 28ème opération TELEFOOD qui vise à mobiliser des fonds en vue de financer des microprojets agricoles.
C’est le Directeur de cabinet du ministère de l’agriculture, de l’hydraulique villageoise et du développement rural Konlani Dindiogue qui a au nom du ministre, présidé cette cérémonie en présence du chargé du bureau de la FAO-Togo Djiwa Oyétoundé, des représentants de divers autres départements ministériels et des acteurs agricoles fortement mobilisés pour la circonstance.
Instituée par la FAO depuis 1979 et célébrée le 16 octobre de chaque année, la JMA vise notamment à intensifier les actions de lutte contre la faim afin d’assurer la securité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable.
Selon la définition basée sur le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ICESCR) en 1966 ratifié par le Togo, le droit à l’alimentation au centre des débats cette année, signifie que la nourriture doit être suffisante, disponible et accessible à tous. Il s’agit d’un droit humain qui est juridiquement contraignant.
Cependant, entre ce droit et la réalité, il y a un grand fossé. La FAO indique en effet qu’environ 2,8 milliards de personnes dans le monde ne peuvent se permettre un régime alimentaire sain (diversifié, équilibré en termes d’apport énergétique, adéquat en ce qui concerne tous les nutriments, et modérés en ce qui concerne la consommation d’aliments malsains). L’institution précise que jusqu’à 733 millions de personnes sont confrontées à la faim dans le monde en raison de chocs climatiques répétés, de conflits, de ralentissements économiques, d’inégalités et de la pandémie.
Le chargé du bureau de la FAO-Togo a expliqué que le droit à l’alimentation est un enjeu mondial qui renvoie à la disponibilité et l’accessibilité de nourriture de qualité pour tout le monde. Dr Oyétoundé Djiwa a estimé que ce droit va au-delà de l’agriculture, et nécessite des politiques qui doivent garantir à chacun, les moyens de se nourrir convenablement.
Pour le Directeur de Cabinet du ministère de l’agriculture, le thème de cette année interpelle tout le monde car il souligne l’urgence d’assurer à l’ensemble des populations sans exception, le droit à une alimentation saine et suffisante dans le contexte actuel de crises multidimensionnelles.
Dans cet environnement difficile, il a souligné la nécessité d’agir pour recentrer les principaux défis et adresser des solutions durables à notre monde où la faim continue de gagner du terrain : Un monde où la sécurité alimentaire et la nutrition sont assurées pour tous nécessite, des investissements massifs, de l’innovation, de la science, de la technologie et une large collaboration entre toutes les parties prenantes.
« La non réalisation du droit à l’alimentation ne réside pas seulement dans la pénurie d’aliments mais aussi et surtout dans l’impossibilité d’accéder aux denrées alimentaires disponibles », a-t-il précisé, estimant qu’ « un monde où la sécurité alimentaire et la nutrition sont assurées pour tous nécessite, des investissements massifs, de l’innovation, de la science, de la technologie et une large collaboration entre toutes les parties prenantes ».
Konlani Dindiogue a par ailleurs appelé à une mutualisation des efforts pour « faire évoluer les systèmes de production alimentaire afin de garantir durablement la satisfaction des besoins essentiels des populations, surtout celles qui sont plus vulnérables notamment les jeunes, les femmes et les déplacées ».
Dans la foulée de cette célébration, il a été également procédé au lancement de la 28ème opération TELEFOOD. Le président du comité d’organisation Anani Kpadénou (Directeur des filières végétales) a invité tous les acteurs à s’investir dans cette opération à travers leurs dons qui permettront de soutenir des projets agricoles, une sorte de contribution à la lutte contre la faim dans le pays.