Dans le cadre de sa politique agricole, L’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation ( ARAA) de la CEDEAO a mis en œuvre le Programme Agroécologie (PAE).
Une initiative qui vise essentiellement à atteindre l’autosuffisance alimentaire et à s’adapter aux défis de la croissance démographique et du changement climatique.
Le « Rapport d’état des lieux des cadres de concertation, des réseaux et plateformes nationaux et sous régionaux en matière d’agroécologie » fait l’inventaire de l’agroécologie au Togo.
Selon le rapport, le Togo dispose comme atouts majeurs en matière d’agroécologie, l’existence d’une dynamique nationale impliquant plusieurs acteurs pour la promotion de l’agroécologie, l’existence d’une coordination nationale de l’agroécologie avec plusieurs branches régionales et thématiques et l’existence de compétences nationales (personnes-ressources) engagées dans l’agroécologie et l’existence d’une pléthore de projets travaillant sur le volet agroécologie ou prise en compte de la protection des ressources naturelles ou l’environnement au Togo.
Les opportunités qu’offre l’agroécologie au Togo sont nombreuses. On peut citer l’existence d’une politique nationale d’adaptation au changement climatique prenant en compte l’agroécologien, l’existence des bailleurs de fonds favorables à appuyer les actions de promotion et de développement des contenus agro écologiques, l’existence d’une plateforme nationale de création de synergie entre agroécologie et plusieurs autres domaines connexes tels que : agriculture bio, agriculture durable, commerce équitable, etc.
Quant aux faiblesses de l’agroécologie au Togo, le rapport révèle l’opportunisme des structures c’est-à-dire qu’elles existent que dans la durée des projets ou du financement du bailleur ou du partenaire financier, la faible capacité de production de contenu innovant.
Les structures ont tendance à être plus dans les activités d’agriculture durable que dans le développement des stratégies agro écologiques. Il y a une faible disponibilité ou capacité financière de certaines structures engagées dans l’agroécologie ainsi que des problèmes de gouvernance (problèmes de leadership, démobilisation des membres.
Enfin, le rapport énumère quelques menaces liées à la pratique de l’agroécologie. L’agrobusiness prend généralement le pas sur l’agroécologie, les difficultés de vente des produits issus des domaines agro écologiques, les effets négatifs du changement climatique et le faible positionnement de la thématique dans le budget de l’Etat.
Luc Amen