Le Conseil des pays producteurs d’huile de palme (CPOPC) a appelé l’Union européenne à retarder d’au moins un an la mise en œuvre des règles de déforestation pour les petites entreprises.
Basé à Jakarta, le conseil dont les membres comprennent l’Indonésie, la Malaisie et le Honduras, estime que le règlement européen sur la déforestation (EUDR) imposerait aux petits exploitants de lourdes procédures administratives qui, s’ils ne peuvent pas les remplir, pourraient les exclure de la chaîne mondiale d’approvisionnement.
L’EUDR doit entrer en vigueur le 30 décembre pour les grandes et moyennes entreprises. Pour les petites et micro-entreprises, elle entre en vigueur le 30 juin 2025. “Il faut du temps aux petits exploitants pour satisfaire aux exigences de certification.
C’est pourquoi nous demandons un délai pour les petits exploitants afin qu’ils aient le temps de s’améliorer“, indique Rizal Affandi Lukman, secrétaire général du CPOPC à Reuters.
“Si l’EUDR est mis en œuvre, (la chaîne d’approvisionnement) sera séparée, les moulins n’accepteront plus les régimes de fruits frais provenant de petits exploitants non certifiés. Les petits exploitants ne pourront plus se rendre aux moulins les plus proches… Ce sera un problème pour les pays producteurs“, précise-t-il.
Les pays producteurs d’huile de palme ont également demandé à l’UE de reconnaître les normes de durabilité de l’huile de palme existantes par les pays producteurs, telles que les certifications Indonesia Sustainable Palm Oil (ISPO) et Malaysia Sustainable Palm Oil (MSPO).
L’UE est le quatrième marché d’huile de palme d’Indonésie, achetant environ 12 % des expéditions d’huile de palme du pays. Outre l’huile de palme, l’EUDR pourrait également affecter les autres principales exportations agricoles de l’Indonésie, comme le café, le cacao et le caoutchouc.