Les femmes paysannes constituent l’épine dorsale de l’agriculture à petite échelle en Afrique, mais elles restent les moins récompensées.
Les agricultrices rurales en Afrique « doivent créer des coopératives ou y adhérer » pour pouvoir négocier collectivement de meilleurs prix, bénéficier de remises sur les achats en gros d’intrants et éliminer les intermédiaires qui exploitent les femmes paysannes du continent, a recommandé l’Union africaine (UA).
« Par ailleurs, les coopératives devraient développer des places de marché numériques et des plateformes de commerce mobile où les femmes peuvent entrer directement en contact avec les acheteurs, ce qui garantit des prix plus équitables », a indiqué l’UA.
Les femmes paysannes constituent l’épine dorsale de l’agriculture à petite échelle en Afrique, mais elles restent les moins récompensées et se retrouvent piégées dans un cycle de lutte, gagnant à peine de quoi survivre, a-t-on déploré. Leurs efforts sont entravés par des intermédiaires qui les exploitent, des marchés instables, un accès limité au crédit et des politiques commerciales restrictives qui les empêchent de saisir des opportunités plus rentables, a-t-on précisé.
Ces intermédiaires achètent les produits à des prix dérisoires, pour les revendre à des prix nettement plus élevés, ne laissant aux agriculteurs que de maigres revenus, a-t-on expliqué. Les agricultrices, souvent privées d’accès direct aux marchés, se retrouvent à la merci de ces courtiers qui contrôlent les chaînes d’approvisionnement.
Les intermédiaires sous-payent les agricultrices rurales de 30 à 50 pour cent en dessous de la valeur du marché, les maintenant ainsi dans une situation de vulnérabilité économique, a-t-on ajouté, citant des études. Pour l’UA, libérer les agricultrices rurales africaines du « cycle de l’exploitation et de la pauvreté » requiert des interventions ciblées en matière d’inclusion financière, de sociétés coopératives, d’accès au marché, de formation et de politiques commerciales.
L’autonomisation des agricultrices rurales n’est pas seulement une question de sécurité alimentaire, mais aussi de justice économique, d’équité sociale et de libération du plein potentiel de l’économie agricole africaine, a-t-on souligné.