Au Togo, des vétérinaires ambulants véreux existent sur le marché. Ces derniers foulent au pied les textes qui régissent l’exercice de leur profession en s’adonnent au commerce des produits vétérinaires notamment des médicaments, des objets de pansement, des produits de soins, de toilettage des animaux.
Il existe pourtant dans le pays, des textes qui régissent l’exercice de la profession vétérinaire selon les termes de l’arrêté N°44 du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP) depuis 2005.
« Nous constatons avec regret que les gens qui ne sont pas vétérinaires vont au Ghana, au Nigéria, acheter des produits vétérinaires qui viennent exposer et les vendent sur les marchés togolais. D’abord, les sources d’approvisionnement sont douteuses, les conditions d’entreposage sont mal faites, ce qui affecte la qualité du médicament, ensuite, cela encourage les populations à aller à l’automédication. On déplore cette manière illicite qui présente des risques inestimables notamment, risque pour les animaux et pour les humains qui consomment la viande et d’autres produits dérivés de ces animaux comme les œufs le lait », explique au ministère en charge de l’élevage, le Dr BARRY Ibrahim, point focal médicament vétérinaire dans l’espace Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Face au développement du phénomène, le gouvernement à travers le ministère en charge de l’élevage décide de taper du poing sur la table en menant une bataille contre les détenteurs et vendeurs illégaux des produits vétérinaires.
Tout contrevenant ou toute personne usurpant le titre de docteur vétérinaire et exerçant la profession vétérinaire en violation d’exigence du diplôme de docteur vétérinaire est passible de pénalités.
Selon l’arrêté ministériel qui va certainement être beaucoup utilisé, « les auteurs des infractions sont passibles d’une peine d’emprisonnement de trois à six mois ou d’une amende de 5 00 000 à 1 000 000 FCFA ».
« L’autorité judiciaire peut en dehors de ces mesures, prononcer la confiscation pure et simple de l’ensemble des matériels et équipements ayant servi à l’exercice illégal de la profession vétérinaire. En cas de récidive, les peines de prison et d’amende sont portées au double du maximum », précise le document.
Pour le moment et en attendant la répression, l’heure est à la sensibilisation dans les régions du pays. « Les médicaments vétérinaires ne sont pas des friperies, ni des ciments, ou des chaussures que tout le monde peut commercialiser », souligne Dr BARRY Ibrahim.
Il s’agit in fine, de faire en sorte que sur l’ensemble du territoire, l’usage de médicaments vétérinaire soit conforme aux règles fixées dans la législation sanitaire en vigueur.
David Soklou