En septembre 2023, le Togo a émis son premier certificat électronique en direction du Pakistan, grâce à la mise en œuvre du projet ePhyto. Dix mois plus tard, c’est-à-dire en juillet 2024, plus de 5500 ePhyto ont été émis vers les pays du monde entier.
Dénommé projet de digitalisation du certificat phytosanitaire, il a été conduit par la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) avec l’appui de l’Alliance Mondiale pour la facilitation des échanges et le Centre Islamique pour le développement du Commerce et la GIZ.
Il répond à l’objectif de la feuille de route gouvernementale Togo 2025, qui ambitionne de digitaliser au moins 20 services publics clés.
Pour soutenir le processus et assurer une transition réussie, le projet a mis à la disposition de la DPV, un lot de matériels informatiques d’une valeur d’environ 27 million de francs CFA composé de 13 ordinateurs, 11 imprimantes, 11 régulateurs de tension, 47 tablettes dotées de connexion internet.
Le projet a par ailleurs renforcé les capacités de 44 agents de la DPV (inspecteurs et chefs de poste, administrateurs) et 105 agents du privé (entreprises de fumigation, transitaires et entreprises exportatrices) capable d’utiliser la plateforme de certification électronique.
Les acquis du projet ont été présentés aux différentes parties prenantes par le directeur de la protection des végétaux, Dr LOMBO Yao, lors de l’atelier de clôture dudit projet mardi 30 juillet à Lomé.
« Certes le projet ePhyto prend fin mais les acquis demeurent. Plusieurs stratégies de durabilité ont été mises en œuvre et notre souhait est que cette stratégie soit maintenue et renforcée », exprime Dr Bettina De CAMPOS, cheffe de projet et représentante de la directrice résidente de GIZ au Togo.
Pour M. Anani Kodjogan KPADENOU, représentant du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement Rural, le système ephyto est un hub qui permet au Togo de s’interconnecter avec le reste du monde, d’échanger des informations relatives à la certification électrique et à la qualité de ses produits.
Au nom du gouvernement, il a adressé une mention spéciale aux partenaires techniques et financiers qui ne cessent d’apporter des appuis multiformes et efficaces pour contribuer à trouver des réponses cohérentes et structurées aux besoins et défis du secteur agricole au Togo.
Le représentant du ministre a convié les parties prenantes à faire une évaluation des besoins résiduels et construire les actions complémentaires pour consolider les acquis déjà obtenus dans le cadre de la mise en œuvre du projet.
Dans la pratique, le certificat phytosanitaire est délivré aux opérateurs préalablement reconnus, qui ont l’agrément d’exportation. Et pour obtenir un certificat phytosanitaire, l’opérateur rentre les données liées au produit qu’il veut exporter sur la plateforme GeNS (le Système National Générique ePhyto) de la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV), adaptée aux réalités du Togo.
Après le travail d’inspection et de contrôle de la DPV, il est délivré à l’opérateur, une facture à régler au trésor public. C’est donc après la notification du payement par le trésor public à la DPV que le certificat phytosanitaire est délivré bannissant ainsi les fraudes ou encore le pourrissement des produits liés au retard de délivrance du certificat phytosanitaire.
Avec agriculture.gouv.tg