L’assurance indicielle est un service financier qui peut aider les petits exploitants agricoles à gérer certains des risques liés aux conditions météorologiques.
Le gouvernement béninois a officiellement lancé un projet pilote d’assurance agricole à indice de rendement, visant à renforcer la résilience climatique et la stabilité financière de 100 000 petites exploitations agricoles. Ce projet, inscrit dans le Programme d’Action du Gouvernement (PAG), cible les producteurs de riz, de coton et les éleveurs de bétail répartis dans tous les pôles de développement agricole du pays, a indiqué le portail du gouvernement.
L’assurance agricole indicielle diffère des assurances traditionnelles en se basant sur des indices tels que les rendements agricoles ou les conditions climatiques pour déterminer les indemnisations, permettant ainsi un remboursement automatique en cas de sinistre. Cette approche, approuvée par le Conseil des ministres en octobre 2024, vise à pallier les limites des modèles précédents, comme celui de l’Assurance Mutuelle Agricole du Bénin (AMAB), qui ne couvraient pas efficacement tous les risques spécifiques au secteur agricole.
Une étape décisive pour le secteur agricole au Bénin
Le projet bénéficie du soutien financier de la Coopération Suisse et de la Coopération Luxembourgeoise, qui subventionnent à 80 pour cent les primes d’assurance. Des partenaires techniques tels que NSIA Assurances Bénin et le Cabinet International Pula Advisors sont également impliqués dans sa mise en œuvre.
Lors de la phase pilote en 2024, le projet a couvert 11 000 riziculteurs, leur offrant une protection financière contre les pertes dues aux aléas climatiques. L’extension à 100 000 agriculteurs d’ici la fin de l’année 2025 marque une étape décisive pour le secteur agricole béninois, en renforçant la résilience des producteurs. « Ce jour représente une étape décisive pour le secteur agricole au Bénin », s’est réjoui le ministre de l’Agriculture, Gaston Cossi Dossouhoui. Il a expliqué que la protection des agricultures des chocs climatiques, tout en leur facilitant l’accès aux financements, leur donnera les moyens d’investir dans des pratiques agricoles innovantes.
