Après avoir visionné plusieurs vidéos Youtube indiquant les techniques de production de la pomme de terre, monsieur TIGUIBE Pageyendou Joseph, jeune entrepreneur agricole installé dans le village de Nagbongou dans les savanes, a effectué en 2018, un premier essai avec 37 kg de semences et cela avait bien réussi avec 600 kg de tubercules récoltés.
Pour le moment, la production a lieu en contre saison et pour arroser ses cultures, TIGUIBE Pageyendou fait des puits non moulus qu’il referme en saison des pluies pour éviter des accidents aussi bien aux humains qu’aux animaux.
Malgré les difficultés liées à la disponibilité en eau pour arroser ses cultures d’une part et la concurrence des pommes de terre importées (moins cher) d’autre part, le jeune entrepreneur agricole qui est également dans l’élevage des porcs ne désarme pas.
Depuis 2018, c’est un peu plus de 3 tonnes de pommes de terre biologiques qui sont récoltées de sa petite parcelle et revendues comme de petits pains sur les marchés de Dapaong et à quelques particuliers à Lomé.
« C’est l’élevage des porcs qui me donne plus de force à faire une production bio. J’utilise le fumier dérivant des déchets des porcs pour alimenter le jardin. Cette année, J’ai utilisé 100 kg de semence sur 500m² et j’ai récolté 1240 kg. Ma plus grande difficulté c’est l’eau. Si j’arrive à avoir un forage bien équipé, je peux emblaver au-moins 2 ha », confie Joseph.
Selon ses propos, certains de ses amis et clients ont commencé par appeler pour se renseigner sur la disponibilité des semences et demandent son assistance pour se lancer également dans la production des pommes de terre.
Joseph espère vivement que très bientôt, les chercheurs de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) pourront mettre à disposition des semences de pommes de terre pour leur éviter d’aller jusqu’à Ouaga (Burkina-Faso) avec des risques.
En mai, Joseph a essayé de produire des pommes de terre en saison de pluie mais cela n’a pas réussi et le jeune entrepreneur ne désarme pas.
« C’est mes propres semences que j’ai sélectionné pour faire l’essai et ça n’a rien donné. Mais un ami français m’a conseillé de mettre ça au frais et replanter pour voir ce que ça va donner, » partage le jeune entrepreneur aux ambitions multiples de Nagbongou.
Avec agriculture.gouv.tg