Comment intégrer efficacement les informations climatiques dans les politiques nationales d’agriculture et d’adaptation au climat ? La question était au centre d’un dialogue national tenu ce vendredi 29 novembre 2024 à Lomé, sous la conduite du ministère de l’environnement et des ressources forestières. Les travaux devront permettre de renforcer la préparation du Togo au changement climatique avec des politiques qui soutiennent une croissance durable et résiliente.
Le dialogue a connu la participation des responsables gouvernementaux, des dirigeants du secteur privé, de la société civile et des organisations internationales. Il s’inscrit dans le cadre du programme panafricain « Accélérer le financement et la mise en œuvre des priorités bas carbone et résilientes aux changements climatiques dans l’agriculture et l’énergie pour l’agriculture » dont la première phase a été lancée en février 2023 au Togo.
Initié par l’Union Africaine et financé à travers la Readiness multi-pays du Fond Vert Climat (FVC), ce Programme Régional vient à point nommé pour le Togo et 22 autres pays africains selon Aoufoh Koffi Dimizou, secrétaire général du ministère de l’environnement. Ceci, en ce sens que sa mise en œuvre contribuera à renforcer le financement de l’adaptation aux changements climatiques, et la mise en œuvre d’au moins un programme phare régional portant sur les secteurs essentiels de l’économie avec un accent sur l’agriculture et les initiatives liées à l’énergie dans le secteur agricole.
Aoufoh Koffi Dimizou a à cet effet renouvelé les sincères remerciements du Gouvernement togolais à tous les partenaires techniques et financiers, en l’occurrence le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Cabinet Ernst and Young (EY) qui ont bien voulu accompagner les pays africains dont le Togo dans les actions de protection de l’environnement et de lutte contre les effets des changements climatiques dans le secteur de l’agriculture.
Pour la Directrice de l’environnement, le dialogue politique national au Togo se présente ainsi comme un élément essentiel du Programme multi-pays de préparation, offrant une plate-forme de réflexion, d’évaluation et de planification avant-gardiste.
Il a permis de présenter les résultats des techniques avancées de modélisation climatique spécifiques au Togo, et d’explorer comment les dernières informations climatiques peuvent être intégrées dans les stratégies d’adaptation agricole et d’autres cadres nationaux de lutte contre le changement climatique.
« En facilitant les discussions sur l’intégration des données climatiques dans les politiques nationales, la dialogue renforcera la préparation du Togo à faire face aux impacts du changement climatique et favorisera de politiques qui soutiennent une croissance durable et résiliente au changement climatique », a en effet expliqué Mme YAOU Mery.
« Les résultats de ce dialogue joueront un rôle central dans l’élaboration de la prochaine phase du programme de préparation, en veillant à ce que le Togo continue de s’appuyer sur les progrès accomplis pour relever les défis climatiques », a-t-elle ajouté.
Il faut souligner que le Togo est confronté à des effets dévastateurs du changement climatique similaires à ceux des 22 autres pays participant à ce programme, avec des risques importants pour des secteurs économiques clés en particulier l’agriculture.
Le pays a intégré la réponse aux risques climatiques majeurs dans la Feuille de Route gouvernementale 2020-2025 dont les enjeux nationaux en matière d’adaptation sont notamment pris en compte dans l’ambition 2 intitulé « mettre le développement durable et l’anticipation des crises futures au cœur des priorités du pays ».
Plusieurs documents stratégiques, plans et programmes de développement sont élaborés dans ce sens dans le but de traduire les ambitions en actions concrètes.
Au rang de ces documents figurent le Cadre stratégique d’investissements pour la gestion de l’environnement et des ressources naturelles (CSIGERN), la stratégie nationale REDD+, le Plan national d’adaptation aux changements climatiques (PNACC) qui fait actuellement l’objet de révision, les Communications nationales sur les changements climatiques, les rapports biennaux de transparence entre autres.
David S.