Après la suspension de la production de Coton Génétiquement Modifié (CGM) en 2016, principalement pour des raisons commerciales, le coton Bt pourrait faire son retour dans les champs des producteurs burkinabè.
L’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB) a expliqué aux producteurs (300 acteurs de la filière cotonnière burkinabè) le processus de retour à la culture du Coton génétiquement modifié (CGM) au Burkina Faso au cours d’un atelier le 24 septembre 2024 à Bobo-Dioulasso.
L’objectif de cet atelier était d’informer les participants sur le processus de retour à la culture du coton Bt en fonction des besoins de production pour l’agriculture commerciale au Burkina Faso.
Durant cette journée, plusieurs sujets ont été abordés, notamment les actions entreprises par l’AICB avec les firmes biotechnologiques telles que Bayer et d’autres partenaires.

L’évolution des technologies disponibles en matière de CGM, les résultats des tests menés par la recherche cotonnière burkinabè, ainsi que les avantages et inconvénients du retour au coton Bt et au coton hybride Bt ont également été discutés.
Selon le président national des producteurs de coton du Burkina et président de l’AICB, Nikiébo N’kambi, cet atelier d’information était nécessaire afin de fournir aux responsables des producteurs de coton toutes les informations utiles sur les démarches et actions entreprises pour le retour du CGM.
Pour Nikiébo N’kambi, il est indispensable de résoudre les problèmes qui avaient conduit à la suspension de la culture du coton génétiquement modifié. « Nous avons bien identifié les problèmes qui nous ont conduits à abandonner les OGM dans le passé.
Nous avons demandé aux chercheurs de collaborer avec les entreprises pour identifier celles qui seront capables de corriger les déficits observés dans la production », a-t-il expliqué.
Le secrétaire permanent de la filière coton au ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Jean Pierre Guinko, a rappelé que, depuis la suspension en 2016, des actions ont été menées au niveau interprofessionnel, avec l’appui de l’Etat, afin d’identifier une nouvelle biotechnologie répondant aux aspirations des producteurs et des sociétés cotonnières.
Selon lui, la biotechnologie n’est pas un domaine où il faut se précipiter, il y a des étapes à franchir en termes de recherches, d’évaluation et de création de richesse. « Au vu des échanges d’aujourd’hui, nous pouvons assurer que les acteurs avancent prudemment, mais sûrement vers une technologie qui permettra aux sociétés cotonnières et aux producteurs d’améliorer la production de coton au Burkina Faso », a-t-il ajouté.
Avec Sidwaya