L’Observatoire du riz de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tient sa première Assemblée générale annuelle du 21 mai au 23 mai, 2024, à Abuja, au Nigeria sous le thème « aligner les objectifs et tracer une feuille de route pour accélérer la croissance d’un secteur rizicole compétitif en Afrique de l’Ouest ».
Dans son discours à l’ouverture de la rencontre, M. Alain SY Traoré, Directeur de l’Agriculture et du Développement rural de la CEDEAO, Président du Conseil d’Administration de l’observatoire du riz de la CEDEAO (ORCE), représentant la Commissaire aux Affaires Economiques et à l’Agriculture de la Commission de la CEDEAO, Madame Massandjé TOURE-LITSE a apprécié la forte participation des Etats membres de la CEDEAO et des partenaires dont la fondation Bill & Melinda Gates, AfricaRice, la Coopération allemande – GIZ, La Banque Africaine de Développement (AfDB), la Banque Islamique de Développement, le FCDO, l’AGRA, le Japon à travers l’Agence JICA/CARD, la Banque mondiale ainsi que d’autres partenaires stratégiques.
La Commissaire Massandjé TOURE-LITSE par la voix de M. Alain SY Traoré, a rappelé les défis qui se posent à la filière riz qui constituent des obstacles à sa croissance et à sa compétitivité tels qu’une faible productivité, un accès limité aux marchés, une coordination/harmonisation inefficace du secteur, une infrastructure inadéquate et la vulnérabilité aux changements climatiques.
« Pour résoudre ces problèmes, il est nécessaire de rassembler les partenaires de l’ORCE qui sont des acteurs du secteur du riz en Afrique de l’Ouest, d’aligner les stratégies et de tracer une feuille de route pour accélérer la croissance du secteur.
Cela comprend l’amélioration des cadres politiques, la promotion de pratiques agricoles durables, la mise en évidence de l’intervention des différents gouvernements, donateurs et partenaires au développement, l’amélioration de l’accès aux marchés, la promotion de la recherche et du développement, et renforcer l’intégration de la chaîne de valeur grâce aux recommandations qui seront présentées dans le cadre des engagements. » a affirmé la Commissaire aux Affaires Economiques et à l’Agriculture de la Commission de la CEDEAO.
Prononçant l’allocution d’ouverture de la 1ere Assemblée générale, M. Abdullahi Abubakar, Directeur en charge de l’Agriculture à au nom de M. Abubakar KYARI, ministre fédéral du Nigeria en charge de l’Agriculture et du Développement rural, salué l’initiative de la CEDEAO avec la création de l’ERO dont l’objectif est de créer un secteur du riz compétitif en Afrique de l’Ouest afin de répondre à la demande locale, améliorer les moyens de subsistance et contribuer au développement économique de la région.
Rappelons que cet important organe, créé par la CEDEAO, est né du constat que bien que la production nationale de riz se soit améliorée dans les pays d’Afrique de l’Ouest depuis la crise alimentaire de 2008, elle ne répond qu’à 60 % de la demande croissante et des préférences de la région.
Pour y remédier, la CEDEAO a adopté en 2015 l’Offensive riz de la CEDEAO, cadre stratégique de la politique agricole de la CEDEAO (ECOWAP) conformément au Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA). L’objectif est d’engendrer une relance durable et soutenue de la riziculture en Afrique de l’Ouest et soutenir les stratégies nationales de développement de la riziculture (SNDR) des États membres.
Sur la base du plan d’action régional, des ateliers consultatifs, de la recherche sur le terrain et des recommandations des partenaires des secteurs public et privé à travers les États membres de la CEDEAO, un « Observatoire du riz de la CEDEAO » (ORCE) a été créé en décembre 2021, conjointement par la Commission de la CEDEAO et ses partenaires.
L’Assemblée générale de l’ORCE représente une étape importante dans les efforts visant à améliorer la production, la distribution et la sécurité alimentaire du riz en Afrique de l’Ouest.
Elle réunit les principales parties prenantes de la chaîne de valeur du riz, à savoir les organisations paysannes, les transformateurs et les usiniers, les négociants et les distributeurs, les fournisseurs d’intrants, les instituts de recherche, les agences gouvernementales et les ministères, les organisations de développement et les ONG, les institutions financières, les sections nationales de l’ORCE et les membres des groupes de travail sur le riz des États membres de la CEDEAO.